Je mesure à quel point j’ai été privilégiée depuis le début de l’année.
D’une part j’ai pu partir et revenir de vacances avant le confinement, et d’autre part, en maison et sans enfant en bas âge sous notre toit, j’ai eu le sentiment de bien vivre cette période.
Alors pourquoi ai-je tant besoin d’évasion ?
Je pense que ce besoin d’air est dû au fait que je me sens agressée de toute part par le COVID. On n’entend parler que de ça. A la télé, la radio, dans les journaux, sur les réseau sociaux… j’ai l’impression qu’il n’y a pas d’autres sujets à traiter.
Attention, je ne dis pas qu’il faut minimiser l’importance de ce virus, juste que ces messages anxiogènes commencent à me peser. J’ai l’impression que ma vie, notre vie est rythmée par le COVID.
Alors pour me ressourcer, m’évader sans pour autant partir sur une île déserte, je me crée ma bulle.
Pour commencer je n’écoute plus la radio. Dans l’atelier, la voiture, ce n’est que de la musique.
Je ne lis plus les journaux non plus.
Je ne regarde plus la télé et j’essaie de ne plus l’écouter non plus. Là c’est plus compliqué car Monsieur lui, regarde beaucoup la télé, dès qu’il rentre du travail. C’est là où je prends conscience de la limite des grandes pièces à vivre et des cuisines ouvertes .
Je prends alors mon mp3 pour écouter de la musique et ne pas entendre les informations malgré moi.
Concernant les réseaux sociaux, j’ai fait du ménage dans mes abonnements, et j’essaie de ne pas lire les articles sur le COVID partagés par mes amis.
Pour me ressourcer, m’évader, j’ai besoin d’être seule. Je vais donc me promener le soir après dîner dans les rues calmes de mon quartier, ou au parc à côté.
Il m’arrive aussi simplement de m’asseoir dans le jardin pour écouter et sentir la nature se préparer pour la nuit.
C’est un réel plaisir d’écouter les oiseaux chanter, d’essayer de les apercevoir, de tenter de les reconnaître d’après leur gazouillis… en toute honnêteté, je suis très mauvaise à ce jeu
Je m’amuse à essayer de voir quelle est la petite bête qui grattouille sous une haie.
Il m’arrive aussi d’observer simplement la lumière du soleil couchant dans les nuages tout en écoutant le vent souffler dans les arbres, et de respirer profondément.
Je ne peux pas vous dire que j’écoute le silence, ce serait faux. En Région Parisienne, à part pendant le confinement, il n’y a jamais de silence, mais j’essaie de me concentrer sur les bruits de la nature en fermant les yeux. Ça n’a l’air de rien mais ça me fait du bien.
il m’arrive aussi de prendre un livre pour m’évader mentalement, ou encore d’écrire.
Toujours sur un cahier, je peux écrire simplement ce que j’ai aimé de ma journée, de regarder une photo de vacances et d’écrire ce que m’évoque cette prise de vue, ou ce que m’inspire le nuage là haut dans le ciel ou cet instant que je vis.
Ce soir j’entends les mésanges dans la haie. Leur chant n’est pas très mélodieux, mais quel joli petit oiseau.
Ces moments à moi me permettent de me détendre, me retrouver aussi.
C’est souvent dans ces moments que surgissent une idée de création, d’assortiment de couleurs… alors où que j’aille, j’ai toujours un petit carnet et un crayon à papier pour gribouiller ce qui me passe par la tête.
Si ma façon de me reconnecter vous parle, ressemble à la vôtre, si vous avez des suggestions, laissez moi un commentaire. J’apprécierai d’enrichir ma façon de me ressourcer et de me protéger.
En attendant d’avoir le plaisir de vous lire, je vous souhaite un très beau mois d’août.
Quel bel article. En le lisant je me rend compte qu’en effet on est très vite envahi par la télé, la radio…
Le confinement m’a aidé à me ressourcer et prendre le temps de faire les choses différemment.
Merci Olicel, contente que mon article te parle.
Pour moi aussi le confinement a été bénéfique, mais le retour à la vie réelle est un peu plus compliqué, d’où mon besoin d’évasion.