Comme vous le savez, depuis quelques temps je cherche à réaliser mes pièces à partir de faience crue afin d’avoir une plus grande liberté et d’associer mon attirance pour le travail de la terre à la mosaique.

3 dessous de plat assemblés
Pour réaliser ce dessous de plat, plusieurs étapes ont été nécessaires :
1- découpe du support en bois
2- dessin du motif
3- report du motif sur une plaque de faience crue
4- découpage et numérotation de chaque pièce
5- 1ère cuisson à 1000° après séchage complet et ponçage délicat
6- émaillage
7- 2ème cuisson à 1000°
8- Assemblage et joint
Si le travail de la terre m’offre une plus grande liberté, celle ci m’impose aussi ses contraintes.
En effet, au séchage puis lors des cuissons, la terre initialement gorgée d’eau se rétracte.
Le fournisseur indique bien un pourcentage de retrait, mais la terre est une matière vivante, elle fait ce qu’elle veut, et dans le sens qu’elle veut. Ainsi, elle peut se retirer sur un côté et pas un autre, ou dans l’épaisseur.
Si elle gondole, le rendu peut être original pour un tableau, mais ça devient totalement intolérable pour un dessous de plat ou une table.
Je dois donc anticiper cette contrainte dans ma création pour ne pas rencontrer de mauvaises surprises.
Un séchage lent est souvent la garantie d’une pièce réussie.
Les mosaïques ainsi réalisées demandent une maîtrise des techniques de mosaïste et de céramiste.
Il s’agit de formations différentes qui se trouvent être complémentaires.
J’aime ces associations !
Et vous, que pensez vous de cette approche de la mosaïque ?